samedi 30 juin 2012

Savon

Vous ne parlez pas comme un escroc
et vous ne faites pas l'amour comme un escroc.

Watashi wa bara no sadame ni umareta
havayaka ni hageshiku ikiro to umareta



J'ai tu d'l'air de Michel Rivard moi câlisse?

Beau dommage je suis folle estie
Pis après?
Toi t'es mou
Tu pourrais même pas tuer ton père 
Crève donc
Va te recoucher
Ça fait trois jours que tu t'crosses
Tu viendras pas à matin
Christ d'imbécile
Si t'arrêtais de sniffer de la marde
Tu serais p't'être capable
De bander comme du monde
T'en veux-tu du brandy dans ton café?
Décide-toi bâtard
Je vais partir quand tu vas m'avoir payée
J't'ai pas pissé dans face pour le fun

vendredi 29 juin 2012

Il pleut à Volodarskoye

J'espère que tu as fini de réparer le toit avec ton père. Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui? Et hier?

À ton retour, tu m'emmèneras danser et tu me raconteras, si tu veux, le mariage de ton cousin. Comment sont les filles? Je t'ai dit qu'on m'a offert un bébé qui fume pour mon anniversaire? Tu l'aimerais, il est assis sur un pneu.

Je ne cuisine plus depuis des mois. Si tu savais tout ce que je m'interdis. Je me suis suspendue. Je flotte au-dessus des fourmis et je ne comprends plus le sens. Je n'essaie pas. L'engourdissement perdure, je ne sais pas si j'ai peur. Je reste là, en attente.

Soudainement ce matin, je suis allée voir la météo. Il pleut aujourd'hui à Volodarskoye, la messe achève et j'ai envie de faire des holubtsi. La recette de ma mère, à ma façon. Et je pense à toi.

jeudi 28 juin 2012

Reprends tes mots

Viens les chercher,
je vais les mettre dans ta dernière boîte.
Emporte tout ce que tu m'as dit.
C'est pas grave, c'est pas grave.
Je suis fatiguée de tout ça.
À bout de force.
Je me suis arrachée les ongles
en essayant de te retenir.
Pars flâner dans la tête d'une autre fille.
J'ai donné.
Je t'ai donné tout ce que j'étais.
Ne me rends rien.
Laisse-moi me reposer, me reprendre.
Je ne veux plus jouer.
N'écris pas.
Arrête maintenant, si tu ne veux pas me crever.

Je dégringole,
je perds mon nom en fouillant
les papiers officiels.
Je suis obligée de mettre le feu,
tu es sur toutes les photos de moi.
Tu sais quand tu disais
que je suis un petit minou Russe,
communiste,
très très dangereux,
mais doux.
Pourquoi ça me revient aujourd'hui?
Tu m'inventais et je me laissais faire.
Tabarnak ça fait mal.
Ça m'apprendra.
Chaque fois que j'ai torturé un chaton,
je me suis persuadée que c'était
inévitable, irrésistible.
Ça crie comme un bébé qu'on écorche.
Ça soulageait mon inconscience.
Tu sais, quand il sent qu'il va mourir,
le chat,
il se met à ronronner.

Va-t'en.

mercredi 27 juin 2012

Fonctionnalité

Des fois j'aimerais ça que quand tu survoles un clip sur Youtube avec ta souris, ça te montre des images du vidéo pour te faire une idée, tsé comme sur Redtube genre.

Des fois tu penses à autre chose qu'aux bébés morts

On te demande d'écrire de quoi, parce que c'est ton sujet préféré. Tu le fais et tu fais bien attention parce que tu sais que c'est délicat. Tu as tendance à t'emporter et tu perds ta crédibilité quand tu t'énerves parce que vociférer avec de l'écume sur le bord de la bouche, c'est pas sexy. Et les gens qui sont allés à l'école privée ne se conduisent pas comme ça. Parce qu'ils ont tous les mots nécessaires pour s'exprimer et toi, tu n'as qu'une fraction de ce qu'ils ont mais tu es habituée d'en faire plus avec moins. C'est comme ça qu'on survit. Sauf que là, il faut ranger tes poings dans tes poches et te calmer. Tu envoies ça au patron en faisant ta prière parce que tu veux que ça marche, pas pour toi. C'est un enjeu plus grand que toi et tu t'efforces de ne pas l'oublier. Ceux et celles pour qui tu as décidé de te battre, ne te diront jamais merci, ne sauront pas que tu existes et ça te plaît. Pendant que tu fais les cent pas et ne trouves pas le sommeil, y a le patron qui retravaille ton texte, il te le renvoie et tu dis non. C'est pas possible. D'abord, on ne peut pas dire ça comme ça et puis, est-ce qu'on a envie d'avoir l'air de, non je ne pense pas. D'accord, je ne m'y connais pas, mais ça me semble évident que. Et là tu n'as pas de réponse. Tu ne dors plus, ne manges plus, tu te chicanes avec tout le monde, tu voudrais juste une fois avoir raison. Gagner. Parce que tu sais que ce que tu penses et écris est juste. Tu le relances, tu essaies d'avoir l'air décontracté, mais tu paranoïes ben raide, tu es certaine qu'ils vont te jeter. Tu ris jaune. Perdre une job bénévole, ça serait le comble, plus looser que ça tu meurs, mais c'est ton style. Tu avais trop d'ambition. Qu'est-ce que tu croyais? Qu'on te laisserait faire ce que tu veux? Belle épaisse. Pis là, on te répond. On envoie le texte à toute l'équipe, on prévient qu'on l'a retravaillé, que même la grande patronne est passée dessus. Tu fais la moue et cliques sur le lien du bout du doigt, comme si ça allait t'exploser dans la face. Tu as peur d'ouvrir le document et de constater qu'on t'a travestie, dénaturée, mais il n'en est rien. On a retenu ta version. Ton texte est reproduit presque intégralement. On a touché à quelques virgules et on a remplacé quelques mots et tu trouves que c'est franchement réussi, plus précis, parfait. Ce soir, tu vas bien dormir en écoutant en boucle Cendrillon lave le poêle par Les amis au Pakistan.

lundi 25 juin 2012

J'ai rêvé à un bébé crocodile mort dans le lavabo

Il commençait à se décomposer, sa peau était jaune-grise et il y avait de la petite mousse blanche comme les fraises que j'ai oubliées dans le frigo. Quand je me suis réveillée, je ne t'ai pas cherché, j'ai lavé la salle de bain, parce qu'il est temps de nettoyer tes vieux poils collés sur le comptoir et tous ces mauvais souvenirs de toi. C'était quoi les chances de se rencontrer aujourd'hui? Genre dix contre une, mais je n'ai jamais eu de chance moi.

Régler nos comptes dans l'allée papeterie du Dollorama, c'est bien nous autres. Oui, j'achète encore des crayons, mais ça ne te regarde pas. Ça te fait rire, je ne veux plus rire avec toi. Je ne veux plus rien avec toi.

Ça fait qu'elle est partie pis je m'en câlisse. Je m'en câlisse pas vraiment, ça me fait plaisir. J'ai envie de lui payer une bouteille de vin, je pourrais être son amie sur facebook. Tu as vu ma main? J'ai pawné ton alliance pour m'acheter de l'encre et imprimer toutes ces pages pour lesquelles je saigne depuis six mois. C'est un grand jour tu vois. Tu ne le gâcheras pas.

J'ai appris à tuer des araignées. À manger toute seule. À jouir toute seule. J'ai appris que ce serait mieux sans toi, même si je ne devais plus jamais être aimée d'un homme. Ça vaut mieux pour tout le monde. L'amour ne me va plus, c'est trop grand pour moi, j'y ai renoncé en faisant le ménage de ma garde-robe. Il est trop tôt pour te dire merci.

Je pense que c'est la première fois que je te mens. Mais je trouve ça un peu dégueulasse de me demander si je t'aime encore.

dimanche 24 juin 2012

Léger

-J'ai fait des grilled cheese avec du fromage léger, tu peux t'en prendre 2, c'est léger. J'ai mis du bacon dedans, tu vas voir c'est bon. Des patates frittes maison c'est moins gras qu'au restaurant.
-Merci Maman.

The National Police Gazette



Si tu veux en apprendre plus sur la fille tuée par l'ours saoul de Coney Island, le gars qui s'est acheté une petite Chinoise pour mille piastres ou le plus jeune bébé qui fume du pot, t'es à la bonne place mon chum.

samedi 23 juin 2012

Si tu vas au dépanneur

J'ai le goût d'un popsicle trois couleurs.

Rapporte-moi donc un pain.
Pis une pinte de lait, y en reste pus.
Investis dans un grateux à deux piastres.
Demande pour le journal d'hier.

Prends-moi des framboises à cinq cennes.
Y vend-tu des aspirines d'après toi?
Un deux litres de liqueur pour les enfants.
Un gros sac de chips au vinaigre ou aux pickles.

Oublie pas mes cigarettes pis mon papier à rouler.
J'ai perdu mon feu.
Une boîte de macaroni au fromage
sans nom c'est moins cher.

Attends je vais voir si le gros veut de quoi.
Heille le gros! Veux-tu de quoi?
Une grosse Wildcat.
T'as compris?

Prends l'argent dans ma sacoche
pis ramène-moi le change.

Mon gros plein de marde

Tu fais rien que ta job
mon estie de chien.
Regarde ben ça
Avale le ton café
de Tim Horton
Je vais te faire goûter
à de quoi de chez nous
T'as pas besoin
d'avoir peur.
Mais tu vas avoir mal
j'te le garantis.
Je vais fourrer ta femme
avec un deux par quatre
devant ta mère
pis tes enfants.
Je vais t'arracher
les cheveux,
les dents,
les ongles.
Je vais te rentrer une main
dans le cul
pis te revirer à l'envers
comme une paire de bas.
Je vais t'exposer
en mémoire de ta saloperie.
Regardez les enfants
c'est un exemple.
Fais rien que ta job.
Je vais faire la mienne.

vendredi 22 juin 2012

C'est quoi le lien?


Oui, c'est quoi le lien entre Denis Vanier, Kenji Kawai pis Riopelle?



Allô Police.


Voyage to Avalon.
 


Le Cirque


Me semble que c'est évident.

Les automobilistes du Plateau

Petites impératrices et petits empereurs à deux cennes dans leur petit palais de ferraille ne sont pas contents d'attendre. Sont pas habitués à faire attention aux autres. Pas habitués de ne pas avoir le dernier mot. Savent juste foncer dans le tas en utilisant leur char comme une arme parce que trop nuls pour se battre avec leurs poings. Savent pas ce que c'est que se battre. Savent juste exiger et dominer.

-Je veux passer. Décâlisse avec ta face de clown parce que je te passe dessus.

Oh avez-vous entendu? Il veut passer. Heille je pense que monsieur l'enragé veut qu'on se tasse. Sinon, il va nous écraser. Vas-y mon sacrement de batard de salaud, essaye-toi. Tu dois être quelqu'un d'important, tu restes sur le plateau et commences toutes tes phrases par je. Est-ce que c'est ta mère qui t'a élevé de même mon espèce de sans dessein? Viens. Écrase toute pis tout le monde. Tu vaux mieux que nous tous, tu habites un quartier branché. Il faut que t'arrives à temps pour te crosser en écoutant un souper presque parfait.

Je leur envoie des bisous soufflés, ça les fait capoter. ils deviennent fous. Ce n'est pas drôle ok! Ils décident de ce qui est drôle ou ne l'est pas. Nous rirons quand ils nous le permettront. Petits patrons de PME de marde. Petits employés d'entreprises que je subventionne avec mes impôts. Petits fonctionnaires, petites caissière de caisse populaire, petits actuaires, petites mères. Petits et Petites vous êtes. Petit peuple. Minuscules.


jeudi 21 juin 2012

Réparateur Maytag

Redge, t'es toujours là dans les pires moments de ma vie, depuis vingt-cinq ans. On a tout fait ensemble, même du théâtre.

Pis là t'es en peine d'amour et je sais pas quoi faire. Je le sais pas quoi dire. On est tous les deux brisés, ça va prendre beaucoup de chocolat. Si tu veux on va faire comme dans le temps. On ferme les lumières pis on regarde Dirty Dancing. On joue au monopoly. Tu veux que j'aille dormir avec toi? J'apporte la dope et des films de propagande Soviétique.

Soko

J'écoute the Dandy Cowboys en boucle.

Il faudrait que j'aille dormir.

Mais le Cirque...

mercredi 20 juin 2012

Revue de presse

Regarde ça la petite, deux-trois bons articles là-dedans. L'argent sale dans politique comme d'habitude. Les PPP à marde. Ils le construiront jamais l'esti de pont parti comme c'est là. Y a pus de poissons dans l'eau. Sont toutes partis, les poissons se sauvent. Heille on peut ben être désespérés! Pis une poitrine de poulet balsamique, ça donne faim. Tu lis ça, ta journée est faite, tu peux aller te recoucher la p'tite.

lundi 18 juin 2012

Todd Solondz

Épouse-moi.

Je suis la femme de ta vie, c'est juste que tu le sais pas encore.

Je te prêterais ma hache, même si j'ai jamais laissé personne y toucher.

Je te donne jusqu'à demain pour me répondre.

dimanche 17 juin 2012

Tolérance?

Quand un maire d'arrondissement pour préparer ses élections, propose d'implanter une zone de tolérance pour les travailleuses du sexe et que cette zone fait trois rues, ça me dit que la zone d’intolérance est grande en ciboire.

La zone insdustrielle de Masoch, c'est idéal pour tuer des filles sans être dérangé. Elles pourront crier à mort, ça ne réveillera plus personne. C'est ce qui importe, non? Ne plus être dérangé. De toutes les luttes inutiles, celles menées pour s'isoler dans le confort de son condo loin de la réalité, m'enragent particulièrement.

La député du PQ, quant à elle, dit que c'est contre ses valeurs et on sait combien les valeurs d'une députée comptent plus que le bien de ses concitoyens. Parle-moi de ça, un discours intelligent qui fait avancer une société.

Au fédéral on adhère à 100% aux théories de bacon de la police. La même police qu'on voit tous les jours faire du profilage et procéder à des arrestations arbitraires.

Tous trois appuient l'opération Cyclope. On ne mettra plus de pression sur les filles, on va mettre la pression sur les clients. Wow. C'est une révolution.

Ils ont même récupéré un terme assez effrayant pour le banlieusard moyen, la narcoprostitution. C'est leur nouvelle cassette. Ça ne veut rien dire! Quand on sait que la guerre à la drogue est un échec. Que toutes les supposées solutions mises de l'avant depuis les années 80, n'ont rien changé à rien... Mais on aime ça faire des annonces, injecter des fonds, ça parait bien.

Est-ce qu'on peut arrêter de se crosser devant des rapports d'études néolibérales complètement biaisés?

C'est si difficile d'imaginer que les femmes travailleuses du sexe, travaillent pour les mêmes raisons que tout le monde? Se nourrir, se loger, se vêtir, envoyer les enfants à l'école, car ce sont des mères, des êtres humains avec des vies. C'est du monde comme toi pis moi qui mange de la dinde avec des atocas à Noël.

Ah mais on ne les traite plus comme des criminelles.On préfère criminaliser le client parce qu'il payera ses contraventions. Les contraventions, nouvelle méthode de financement de la municipalité. Ça fait l'affaire des résidents qui ne veulent plus que leur compte de taxes augmentent. C'est facile d'être écouté de nos jours, ça prend juste une propriété pour que les politiciens te baisent le cul, ça prend juste du capital.

La baisse du nombre de clients ne fait pas baisser le nombre de travailleuses, ça les appauvrit et les épuisent, ça leur fait prendre plus de risques,  mais qu'est-ce qu'on a à foutre de l'épidémie de VHC?

Personne ne tient compte de la réalité des femmes concernées. Ce n'est pas parce que les voix pour la répression sont plus fortes qu'il faille impérativement les écouter! Personne ne s'intéresse à Stella ou à l'alliance féministe solidaire pour les droits des travailleuses(rs) du sexe.

Et bien moi, ça m'intéresse.

L'équilibriste

"Les vrais artistes trouvent leur force dans ce qui les accable. D'un empêchement à vivre, ils font une grâce. J'essayai. Mais mes chutes étaient trop réelles. Je sortais de scène couvert de bleus et je ne faisais rire personne. Il me fallut quitter le cirque, retrouver un travail."

-Christian Bobin

samedi 16 juin 2012

Rendez-vous avec toi

Je suis beaucoup trop énervée, ça me prendrait un coup de poing dans face pour me calmer.

Essayez la Pizza matraque

Spécial Pizza matraque ici, jusqu'à la victoire.

Du jambon pour Charest
Du bacon pour la police
Des carrés rouges de tomate
Et du poivre de cayenne


Vais-je déménager dans deux semaines?

C'est épuisant de passer des entrevues et de rester sur le qui vive. Me semble que j'ai tout ce qu'il faut, mais je suis nulle pour convaincre les autres de me choisir.


vendredi 15 juin 2012

Coalition mon cul

Je suis pas capable de voir l'avantage d'un front uni. C'est le pouvoir pour le pouvoir. On va coucher avec n'importe qui juste pour gagner? Juste pour que l'autre perde? C'est jouer le jeu de Charest et la campagne ne se fera pas sur les idées, mais plutôt sur c'est lui ou c'est nous. Pendant ce temps là, on n'avance pas, on fait juste essayer de prendre le pouvoir. Je pense pas qu'on va faire la souveraineté ni réaliser aucun de nos objectifs avec une majorité de péquistes. Alors que le membership du parti Québécois baisse et que celui d'ON monte tranquillement, celui de QS explose. Tous ces gens qui deviennent membres ne le font certainement pas pour se ramasser avec Pauline Marois et une gang de vieux péquistes à brasser la même soupe qui mijote depuis 30 ans... Moi j'ai peur que ça nuise. Ça va juste faire que dans 4 ans, y en aura pas d'alternative et on sera 100 fois plus blasés si c'est possible, parce que le PQ va avoir mangé et aliéné les tiers partis.

jeudi 14 juin 2012

Viens sur ma face s'te plaît

Ton odeur de swing
me donne le goût de fourrer.
J'embrasserais
tout ce que tu veux.
Dis-moi quoi faire
ou couche-toi là, 
Juste pour à soir.
C'est de ta faute
tes souliers déchirés, tes bas pas pareils
Tu ne fais pas de calcul.
Tu négliges tout pour vrai.
C'est naturel
mon hostie de cochon.
Viens me grafigner
avec ta barbe pas faite.
Je veux tâter tes belles cuisses
de gars qui fait du bicycle,
manifeste et ne prend pas l'ascenseur.
Faisons des affaires pas catholiques.
Dépêche-toi.
Arrête de jouer au gars gêné.
Je vais mettre de la musique
Japonaise ok?

Tu viens-tu demain?

Ti-cul m'envoie des textos pour que je me pratique avec mon téléphone.

Demain, il veut qu'on aille aux francos pour pas que je déprime comme au show en hommage aux colocs.

Ça va me faire du bien un câlin de gars. Même si c'est juste mon frère.

Mon boulanger préféré

-Tu sens bon, on dirait de la crème solaire au coco.
-C'est ça. De la crème solaire au coco!
-Ça donne envie de t'embrasser dans le cou.

Moi aussi, j'ai envie qu'il m'embrasse dans le cou.

lundi 11 juin 2012

samedi 9 juin 2012

Liste

Pas trop beau.
Pas trop propre.
Gentil.
Sensible.
Généreux.
Drôle.
Pas compliqué.
Bizarre.
Intelligent.
Intéressé.
Cultivé.
Féministe.
Étudiant ou enseignant.
Anarchiste ou socialiste.
Politisé.
Impliqué.
Volubile.
Créatif.
Responsable.
Organisé.
Autonome.
Tendre.
Affectueux.
Doux quand il faut.
Brutal quand il faut.
Amoureux de moi.

vendredi 8 juin 2012

Techno

Il doit y avoir juste moi qui voudrais une application pour le cimetière Côte des neiges.

Je ne peux pas vivre seule

Amélie prend du soleil aux Francos
Je ne suis pas capable.
Pas capable de m'amuser.
Rire et me divertir, je ne peux plus.
Je ne suis plus gentille, je ne suis plus là.
Je refais le chemin dans ma tête
comme si j'avais perdu une mitaine.
Quand est-ce que je t'ai perdu?
Ça ne sert plus à rien.
On ne se retrouvera plus.

Et moi, j'aurai beau m'écarteler
et m'étriper.
Me répendre en sang sur le plancher grafigné.
Plus personne n'en profite pour regarder.
On ne m'applaudira plus jamais.

J'avais besoin de tes yeux
pour me trouver belle
et de tes bras pour exister.
Je voulais faire un pays avec toi.
Refaire le monde.

Je marche, je pleure la tête enfoncée.
Les yeux sur le trottoir.
Pour ne pas voir
qu'on ne me remarque pas.

Il faut que je parte d'ici
mais je ne sais pas comment.
Si j'arrivais à sourire,
peut-être qu'on m'inviterait quelque part.

jeudi 7 juin 2012

Gratuité

On marchait sur le pont parce que l'autobus coûtait trop cher. Rendus sur l'île, des fois on approchait de la grille de La Ronde, pour entendre les enfants privilégiés s'amuser. Quand je disais que je ne voulais pas aller à l'école mon père me répondait : Tu vas y aller pareil, y a tellement pus rien de gratis à c't'heure, sont à veille de nous charger l'air qu'on respire.

Je commençais à m'attacher à toi

Comme à un petit animal.
Tu t'es sauvé avant que je t'exécute.
Mais c'est pas grave parce que ce matin,
j'ai décidé de porter les mêmes vêtements
que le jour de l'accident.
Cette robe est faite pour moi.
Le sang ne tache pas le noir.
Je peux saigner comme je veux.
La robe reste belle.
C'est important pour toi les apparences.
J'ai enfourché un bixi et j'ai oublié ma jambe mauve.
Avec mon carré rouge tricoté en points de riz,
j'ai donné une entrevue à un indépendant
qui va vendre ça à Urbania.
J'ai fait le tour de l'ONF avec de la pellicule.
Tu as peut-être compris que
je suis trop bien pour un petit con comme toi.
Moi, je suis un meilleur moment.
Le genre qu'on rediffuse, parce qu'on se tanne pas.
La sous-culture, c'est populaire.
Tu le comprendras trop tard.

mardi 5 juin 2012

Je te garde pour moi

Et je sais qu'il est trop tard.
Mais je ne veux pas
dormir.
Tu t'impatientes.
Je m'entête ; ne pas t'achever.
J'ai besoin que tu souffres.
Tant que tes cris m'arrachent
à l'ennuie mortel des jours
identiques.
Jours de chambre
d'hôpital
et de motel cheaps.
Sur la rue St-Denis.
Tant que tes larmes m'allument
et brillent dans mes nuits
silencieuses.
Je ne peux pas te laisser.
Tant que je te regarde,
tu espères t'en sortir
vivant.

dimanche 3 juin 2012

vendredi 1 juin 2012

Mais voyons donc, c'est un bel âge trente ans

Je suis plus fatiguée et en plus mauvaise santé que jamais dans ma vie, même si je ne fume plus, suis en pause de drogue et fais moi-même mon végépâté.

Je vais abandonner mes études si le gouvernement ne plie pas parce que je n'en ai pas de prêts et bourses moi. Ça ou recommencer à gagner ma vie malhonnêtement pour arriver. Ça me tente c'est effrayant.

L'homme de ma vie m'a jetée, reprise, rejetée. M'a demandée de revenir pour de bon. M'a encore mise aux vidanges et m'a récupérée sur la rue juste avant que le camion me ramasse. Je garde mon sac prêt pas loin, j'ai deux brosses à dents et un cellulaire pour faire mon indépendante.

J'ai jamais été aussi endettée, dépressive, grosse, insatisfaite de tout.

Je sais ce que je veux. Je sais que je ne l'aurai pas.

Ouais, c'est mon année.

Je vais publier de quoi avant la fin de l'année. Juste ça. Oui. Ben non ça sera pas payant, ambitionne pas. Ça te casse une déprime, ça!

Et je sais que je suis du bon côté. Du côté des gentils. Sauf quand on me met en tabarnac, je t'aurai averti.

Ne parlons plus de moi ou de mon âge.