dimanche 31 octobre 2010

C'était hier

Quatre zombies sur les pilules voulaient se faire prendre en photo avec moi.

Elvis est arrivé avec des petits gâteaux et j'ai failli pleurer. Maman s'est jeté dessus.

Quand il y a un bouchon dans le corridor et qu'on ne peut plus du tout circuler, c'est là que je sais que mon party est hot.

-Quoi? ta mère c'est Lady Gaga?! J'ai dansé avec tantôt...

Oui ma mère, c'est Lady Gaga.

Comme Dodo, mon mari a juré que c'était le dernier.

Aujourd'hui tout le monde veut être mon ami Facebook.

vendredi 29 octobre 2010

Câlisse que je suis fatiguée

J'ai brisé le coeur de ma filleule. Lui ai dit que Twilight c'est de la marde. Ton hostie de poster, j'en veux pas. Donne-le à un de tes amis!

mardi 26 octobre 2010

Je te souhaite une pneumonie double.

T'es de la marde. Toi, de la câlisse de marde sale. Tu devrais vraiment te tuer. J'aimerais ça. Le téléphone sonnerait pis on m'dirait, tsé pas qui c'est qui s'est tué? Ce serait toé. Ça ferait ma journée, je sifflerais en marchant.

Cannelle specimen #8

Ils me filment pendant que je mange mon pouding et me font jouer à la poupée. La dame dit à ma mère que l'étude appartiendra à la collectivité. C'est une étude indépendante mais en collaboration avec l'UQAM. Le but : Voir comment je vais m'en sortir sans aller à la garderie.

Ils reviennent tous les six mois. Ils me parlent, me font jouer avec un bonhomme patate. La dernière rencontre à 39 mois, je m'en souviens. Maman m'avait fait répéter l'alphabet, mon âge, le nom complet des membres de la famille, les couleurs, les chiffres. Je dois être la meilleure.

-Qu'est-ce que c'est ça Cannelle? As-tu déjà vu ça?
-C'est des ciseaux pour couper.
-Et ça?
-C'est un ballon.
-Qu'est-ce qu'on fait avec un poêle?
-Ma mère se brûle.

Je réponds à toute les questions. Oui, je sais ce qu'est un avion. Je peux dessiner un cercle. Tu veux que j'empile six blocs? Pas de problèmes. Si Weschler était là, il banderait.

Je ne connais pas les conclusions de cette études. Ils nous ont remis un montage sur VHS. Il est écrit : Cannelle, ma date de naissance, #8.

lundi 25 octobre 2010

vendredi 22 octobre 2010

Comment faire chier sa femme une semaine avant l'anniversaire de mariage

D'abord, disons que la femme en question vient de reprendre le travail ; traitez la encore comme une femme au foyer. Laissez vos sous-vêtements sales et malodorants traîner sur le plancher. Ne rincez pas vos assiettes après avoir mangé. Oubliez de sortir les poubelles et le bac à recyclage, elle aura l'impression de vivre dans un dépotoir mexicain. Ne préparez aucuns repas, ne l'aidez pas dans les tâches ménagères et endormez-vous dans sa face à 21 heures pour lui montrer qu'elle n'est pas si intéressante que ça et combien vous travaillez plus fort qu'elle.

Essayez mes petits trucs, je vous garantis un succès.

mercredi 20 octobre 2010

Pus de vie

J'ai un nouveau travail dans un organisme communautaire.
Je vis dans un chantier.
L'halloween c'est dans moins de deux semaines.

Genre tu peux pas aller en enfer quand tu travailles dans le communautaire.
J'vends pas du gaz sacrement.
Et je mange les bonbons.

jeudi 14 octobre 2010

Mon ami SDF

Pas vu Léo depuis vendredi.

Il disait ne pas avoir si faim, un peu froid, ne pas vouloir déranger.

Je fais du pain.

Mémère disait qu'il faut toujours du pain dans une maison. Quand il avait sa paye, le bonhomme la battait et la violait dans la cuisine, devant les petits. Mémère se lavait la face, lavait la table et faisait du pain.

Ça fait toujours du bien de varger à grands coups de poing dans la pâte levée et la pétrir avec énergie.

Si Léo cogne à la porte ce soir, j'aurai du pain à lui donner.

mercredi 13 octobre 2010

badagn

Une partie du décor que j'ai mis la fin de semaine à installer, vient de chrisser le camp.

Je suis comme déprimée là.

mardi 12 octobre 2010

Hey le cave

Es-tu vraiment en train de pratiquer avec ton mauvais groupe rock à 23h59 mardi soir?

Juste pour être sûre avant que j'aille cogner chez vous avec ma hache.

Non

Qu'est-ce que tu fais dans ma soupe au poulet?

T'es partout depuis une semaine, jusque dans ce texte que j'essaie d'écrire.

Je ne répondrai pas à ce dernier message, tu sais.

Tu me fais chier et je n'ai plus faim.

mercredi 6 octobre 2010

Pis?

Ah j'ai faim.

Qu'est-ce qu'on mange?

Je l'sais-tu ce qu'on mange.

J'tu écoeuré de manger tout le temps la même affaire.

J'veux des épinards.

Non, je veux quelque chose de bon.

Je veux quelque chose de japonais.

C'est comme ça.

Où c'est que j'ai mis mon arbalète? M'en vais me faire un japonais.

mardi 5 octobre 2010

Hier j't'ais gelée

Tout a commencé quand Sandra a téléphoné à midi, ça prenait 100 piastres pour l'entrepôt de Léo.

Mélo a invité Léo à souper et j'ai invité Sandra pour discuter de la garde partagée de Léo.

Ça fait qu'on a pris de la drogue pis j'ai parlé de faire une orgie de squelettes dans le corridor.

samedi 2 octobre 2010

Je fais de la soupe

Pour Léo qui se retrouve dans la rue.

Viens mon Léo, viens manger de la soupe. Je ferai du pain et je mettrai du fromage dedans, je t'en donnerai quand tu retourneras dehors. J'achèterai du vin. J'ai tué le cochon, il cuit lentement.

On réfléchira à une solution le ventre plein.

La roue de l'unicycliste

Je démêlais des fils avec le technicien grincheux quand l’unicycliste s’est approché et m’a mis la main sur l’épaule.
-Tu veux m’aider?
-T’aider?
Il m’a fait signe de le suivre.
-C’est ça, j’vas m’arranger, maugréa le technicien grincheux.
L’unicycliste portait des bretelles d’une couleur différente à chaque jour, des pantalons trop courts, des bottes d’armée usées et un vieux chapeau. Ses chandails étaient rayés ou bien colorés. C’était à un moment où je me posais beaucoup de questions sur moi. Est-ce que c’est normal de penser autant au sexe et de consommer autant de porno? Est-ce que j’ai besoin d’une thérapie? Annie, arrête de regarder ses fesses, il finira par s’en apercevoir!
-C’est correct que tu regardes mes fesses, je regarde aussi les tiennes dès que l’occasion se présente.
-Euh… fis-je en haussant les épaules, un sourire niais plaqué sur la figure.
Il m’a mis une roue sale dans les mains, ses mains étaient noires, je les aurais voulues sur mes seins, qu’il les serre bien fort. J’avais envie de l’étreindre entre mes cuisses, j’avais envie de jouer.
-Je dois la réparer, mais avant, il faut trouver la bonne clé à rayon, c’est une clé rare.
Il m’a retiré la roue et m’a mis un bottin de téléphone et un bout de papier dans les mains.
-Si tu pouvais m’aider à trouver un endroit où ils en ont, je t'ai noté les mesures, j’irais la chercher cet après-midi.
Je me suis mise à la recherche de ladite clé, j’ai fini par la trouver et nous sommes allés la chercher dans une petite boutique obscure d’une rue pas très connue. Il m’a serré le bras devant la porte et a fait un pas en arrière.
-Vas-y, je t’attends ici.
-Quoi tu as peur?
Il n’a pas répondu. Je suis entrée dans l’endroit, c’était très étroit et j’ai dû me placer de côté pour passer entre deux étagères, il faisait noir, c’était poussiéreux et ça sentait le renfermé. Il y avait de vieux vélos et des tricycles de toutes les époques accrochés aux murs. Le plancher de bois craquait sous mes pas, j’arrivai au comptoir, un vieil homme me fixait d’un regard de cannibale affamé.
-C’est moi qui ai appelé.
Il me lança la clé à rayon, je lui remis l’argent et me sauvai. C’était un des magasins les plus bizarres où je suis entrée.
-Tu l’as vu? Il est effrayant le bonhomme, j’ai des frissons rien qu’à l’imaginer.
-T’es déjà venu ici?
Il fit signe que oui. J’éclatai de rire.
-T’es rien qu’un peureux!
Il plongea les mains dans ses poches et esquissa un sourire.
-J’te paie une crème glacée, dit-il en me bousculant.
-Veux-tu jouer avec moi?
Il me pinça une fesse et m’embrassa dans le cou. J’avais le cœur qui battait fort.
-Chez toi ou chez moi?
-Il fait trop chaud, on arrête au premier motel climatisé et on paie moitié-moitié!
Je n’ai pas eu le temps de remarquer la déco, il m’a prise et m’a lancée sur le lit, je riais. Il a remonté ma robe fleurie et m’enleva ma culotte. Il m’embrassait entre les cuisses. L’unicycliste avait des mains douces, des mains expertes et une bouche chaude au goût de cerise.
-Raconte-moi une histoire pendant que je me branle, demandai-je gentiment.
L’unicycliste s’est déshabillé sans me quitter des yeux, son regard persistant courrait sur moi, mesurait mes courbes, fouinait entre mes cuisses, cherchait mes yeux timides et les rassurait d’un clin d’œil.
Il s’est assis à côté de moi puis s’est étendu en me faisant face, les yeux plantés dans les miens, ses doigts suspendus au-dessus de ma peau, me frôlant.
-Raconte-moi une histoire pendant que je me branle, suppliai-je.
Il me serra la mâchoire et m’embrassa rageusement. Il se redressa sur ses genoux. M’enfonça son sexe dans la bouche, allait et venait en me caressant les cheveux. Il délaissait mes cheveux et caressait ma joue ronde de sa forme, puis revenait me masser la nuque.
-T’es une petite tannante, on a envie de te faire des trucs pas très catholiques. Il parait que tu dis toujours oui. Il parait que tu aimes qu’on te tire les cheveux comme ça. Tu aimes qu’on te force un peu. Tu aimes qu’on te pince et te tire les tétons.
-Aïe!
-J’arrête?
-Oh non!
Il m’a retournée et s’est mis à se branler entre mes fesses. Sa peau était si douce, mais ce n’est pas ce que j’avais demandé, je voulais qu’il me raconte une histoire. J’avais envie d’une histoire. J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé une histoire. Une histoire brûlante.
Je suis bâillonnée. Ils sont deux, ils me mordent et me pincent. L’un me tire les cheveux, pendant que l’autre me donne une fessée. Puis ils me caressent, je sens à peine les doigts glisser sur mes fesses engourdies, une grosse main sur ma gorge m'empêche de respirer. On me prend les deux bras et les ramène dans mon dos. On défait mon bâillon et on me présente une grosse queue bien dure.
-Suce!
Je fais ce qu’on m’ordonne. Je sens qu’on introduit quelque chose en moi, qu’est-ce que c’est?
L’unicycliste m’empoignait les fesses pour les serrer sur lui en me chuchotant que j’ai un beau cul, un cul fait pour être pris bien fort, un cul qu’il boufferait s’il n’allait pas bientôt venir dessus. Je sentis les premières goûtes fraîches me tomber dans le bas du dos, il m’a écarté les fesses et les a refermées sur le bout de son sexe mouillé qui continuait de se vider contre mon petit trou. J’ai joui et maudit que j’avais envie qu’il prenne mon cul, là.
-Christ que j’ai envie d’t’enculer la p’tite. J’t’encore bandé, t’as trop un beau cul, gémissait-il.
-Je sais pas...
-Bon faut y aller, avec tout ça ma roue n’est pas réparée.
Si seulement il avait insisté, si seulement…